"Dans un univers de cyclistes, seuls les sophistes freinent, les autres se graissent la patte"

Le Moine Fou Barbapou

dimanche 22 janvier 2017

SOLDES

Les soldes nouvelles ont débuté il y aune dizaine de jours, j'ai réussi à aller visiter mon disquaire local préféré dès le premier jour.
Nouveauté cette année : beaucoup plus de vinyles neufs qu'auparavant. Merci au retour du vinyle qui fait un peu baisser le prix du neuf (mais augmenter le prix de l'occasion).
Le prix a toujours fait partie intégrante de mon raisonnement concernant l'achat des disques, çà m'agaçait,çà m'agace encore, de mettre une fortune dans une rareté. Je ne suis pas un vrai collectionneur, même si je suis franchement pathologique face à un bac de vinyles.
C'est en seconde que j'ai découvert mes premiers magasins de disques d'occasions.
Çà a commencé par "L'évasion" un petit magasin situé rue de Vaugirard au métro Pasteur. Un baba barbichu sympa tenait cet endroit où on trouvait toutes sortes d'albums aux alentours de 14 Francs, il vendait aussi des vieux Rock & Folk et autres produits culturels passionnants pour l'ado qui découvrait en même temps les Sex Pistols, Genesis, America et Patti Smith. Pas très loin à pied, boulevard du Montparnasse, presqu'en face de Clémentine Disques (où je ne mettais pas les pieds : trop cher), il y avait Montparnasse Musique, ou j'aurais pu acheter le premier New York Dolls ou le dernier Variations (Café de Paris)si je n'avais pas préféré un double de vieux titres de France Gall (période Philips, avec quelques chansons signées Gainsbourg, mais pas que), écouté par la suite des dizaines de fois.
J'avais déjà perdu toute crédibilité rock...
Il fallait de toutes façons faire un choix, globalement deux disques d'occasion (ou un neuf) par mois. C'était déjà pas mal. Cette manière d'acheter de la musique rend tolérant à la frustration... Je n'achetais quasiment jamais les disques au moment de leur sortie, j'attendais, parfois très longtemps, qu'ils arrivent dans les bacs d'occasion. Certains disques n'y arrivaient jamais. Quand d'autres étaient enfin là, j'avais pu' envie... C'est en partie comme çà que j'ai raté des pans entiers de la culture musicale des années 70 (l'autre raison, c'est que j'avais cru comprendre en lisant R&F que presque toute la musique d'avant les punks de 77 était à rejeter (merci Philippe Manœuvre), on est très influençable quand on a 15 ans....). Je me souviens avoir trouvé "Get Happy" (chef d'œuvre de Northern Soul énervée de Costello)
d'occasion quelques mois après sa sortie. Le début d'une grande histoire d'amour à sens unique.
Tout çà avait un gros inconvénient moral : je ne rapportais pas beaucoup aux artistes. Pas de quoi être fier.